Saliou Sangaré constate, il y a dix ans de cela, que sa vision se met à baisser ; il est atteint de rétinite pigmentaire. Là, commence un parcours pour comprendre que des gènes actifs dans la rétine provoquent ce handicap qui va augmenter ; comment cela se soigne-t-il ? Un traitement est-il possible ? Comment l’entourage entend-t-il qu’il risque désormais de devenir totalement aveugle ?
Alors qu’il ambitionne d’exercer un métier dans le commerce ou la banque, va-t-il parvenir à réaliser son projet professionnel bien qu’il ait de la difficulté à lire et qu’il faut progressivement mettre en place des moyens auxiliaires ? Il raconte que l’on doit scanner des passages choisis de livres pour ensuite les transcrire et lui permettre de passer des examens. Il n’aimerait pas que ses camarades pensent qu’il puisse être privilégié lorsqu’on lui donne un peu plus de temps lors des épreuves.
De ce parcours fait d’obstacles et de ressorts, Saliou nous invite à entrer dans les difficultés qui marquent son quotidien ; cela ne l’empêche pas d’acquérir de l’expertise et de nous aider à déjouer nos propres peurs face au handicap de la vue.
Nous ne pouvons qu’en retirer de belles leçons de vie ; merci à Saliou Sangaré, président de la section vaudoise de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants !
